Gestion du risque de coccidiose

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Gérer le risque coccidien
coccidiose

Comment la coccidiose se développe-t-elle ?

Habituellement une maladie des jeunes oiseaux, la coccidiose est causée par des parasites intestinaux appartenant au genre Eimeria. Chez les volailles, plusieurs espèces d’Eimeria peuvent être présentes, tandis que chez les poulets de chair il y a trois espèces majoritaires : E. maxima, E. acervulina et E. tenella. L’infection peut se produire avec plusieurs espèces d’Eimeria en même temps. Les oocystes d’Eimeria, toujours présents à la ferme, sont très résistants et peuvent facilement survivre aux conditions environnementales tout en étant excrétés principalement dans les fèces. Les poulets d’un jour qui arrivent à la ferme ingèrent les oocystes dès le début. Lorsque ces poussins ne sont pas assez résistants ou que la pression d’infection est trop élevée, cela entraîne une épidémie de coccidiose, souvent entre la 3ème et la 8ème semaine d’âge.

Quels impacts de la coccidiose ?

La coccidiose est observable au microscope et se développe en fonction de différents cycles.

Mais concrètement, quels sont les symptômes de la coccidiose chez les poules ? En tant qu’organisme unicellulaire (protozoaire), l’Eimeria se loge dans la paroi intestinale (coccidiose intestinale) ou le mucus, ce qui entraîne :  

  • Des inflammations
  • Une mauvaise absorption des nutriments
  • Des saignements
  • Des diarrhées
  • De la mortalité

Les symptômes externes les plus courants sont des plumes ébouriffées, des frissons et des yeux mi-clos. De plus, la coccidiose peut entraîner des infections bactériennes secondaires comme la clostridiose. 

broiler coccidiose
vet working on the chicken farm

Comment gérer le risque de coccidiose dans les poulaillers ?

En raison de la grande résistance des oocystes, il est important de prendre de bonnes mesures d’hygiène pendant et surtout entre deux cycles. Au niveau de l’exploitation, plusieurs stratégies préventives sont utilisées : coccidiostatiques, vaccination et produits naturels. Le choix et l’efficacité de chaque solution dépendent de chaque exploitation. Les coccidiostatiques comme les ionophores et les produits chimiques sont toujours la norme dans la production avicole standard et ont une longue histoire et une efficacité bien connues. Néanmoins, de plus en plus de résistances à ces produits contre la coccidiose sont observées sur le terrain. Une toxicité pour les oiseaux peut même être constatée avec certains de ces solutions pendant les périodes de stress thermique.  

Le vaccin de la coccidiose consiste à une exposition à des coccidies vivantes ou atténuées et est applicable dans le couvoir ou à la ferme. Les vaccins peuvent sans aucun doute constituer une alternative intéressante aux coccidiostatiques en termes d’efficacité. Outre le fait qu’il s’agit toujours d’une solution coûteuse pour les poulets de chair, la réponse immunitaire déclenchée par le vaccin a également un impact sur la croissance des volailles. En plus des ionophores/produits chimiques et vaccins anticoccidiens, les produits naturels apparaissent comme un moyen alternatif et complémentaire, sans impact négatif sur la croissance, pour lutter contre la coccidiose.